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Philologie " Les Mots m'ont dit"


philologie-les-mots-m-ont-dit Date de la conférence : 19/01/2012

Présentation de la conférence

Un brin gêné de prendre une place dans le programme d'une université inter-age à la suite de gens qui étaient compétents et experts dans leurs domaines, je ne suis qu'un amateur. Comme diplôme, je n'ai que mon certificat d'études primaires. J'ai raté mon bac. Mais j’avais eu des professeurs qui m'ont transmis le goût d'interroger les mots, de se demander quelles peuvent être leur structure et leur origine, les mots que l'on utilise couramment, au ras des pâquerettes.

Tiens, écoutez ces noms là, ras et pâquerette. Ras ,est-il de la même famille que rez de chaussée ; pâquerette a t-il quelque chose à voir avec la fête de Pâques.

Voici comment je fonctionne, et il est très rare que je passe une journée sans consulter un dictionnaire. C’est ce goût, cette curiosité pour les termes courants que je désire vous faire partager.

La difficulté est de faire un plan.

La promenade à travers la forêt des mots de notre langue commence par le jardin des racines latines, par un voyage à Rome.

Vous arrivez à Rome et vous voyez sur un mur antique de l’artère principale, l'avenue des forums, d'immenses cartes installées par Mussolini et qui représentent l' extension de la République puis de l'Empire romain.

Et là, je trouve une réponse à une question que je me posais depuis longtemps : pourquoi, sur une terre qui est sphérique, y a-t-il une longitude et une latitude, une longueur et une largeur ?

C'est la longueur et la largeur de l' empire romain.

Et pour nous situer dans l' espace, voilà d'autres mots qui sont nés là-bas. Les villes romaines avaient deux axes principaux : l'axe nord-sud et l'axe est-ouest.

L’axe nord-sud s’appelait le Grand Cardo ; il reliait la porte nord et la porte sud, la porte septentrionale et la porte australe.

Septentrion ? C'est les sept étoiles qui composent la Grande Ourse. *

Septen, c'est le chiffre sept, le nombre des sept grosses étoiles qui composent cette constellation et Prion, c'est un vieux mot latin qui signifie « bœuf de labour »; on dit plutôt grand chariot ou grande ourse, d’où le terme « arctique » parce que, en latin, ourse se dit « arctus ».

A l'opposé, il y a l'antarctique, ou pôle austral, du latin « austria », le sud, comme Australie.

Le Grand Cardo a généré le terme cardinal, pour désigner les points cardinaux. Et alors demandons -nous quels rapports il y a avec les cardinaux, grands électeurs du pape. C'est qu'à la mort d'un souverain pontife se réunissaient les évêques des diocèses périphériques des faubourgs de Rome.

Et voilà plusieurs termes à expliquer : le souverain pontife, d’où lui vient son titre ?

Le Tibre, au niveau de Rome se divise en deux bras qui entourent une île et il était plus facile de faire deux ponts au lieu d’un. Mais le Tibre est un torrent, il fallait donc que ces ponts d'abord en bois puis en pierre soient solides et bien calculés. Le technicien capable de réaliser ces ponts, on l'appellerait, de nos jours, un ingénieur des ponts et chaussées, en latin le pontife suprême ou grand pontonnier. Il était censé revêtu d'un pouvoir magique : en plus de sa capacité de calcul, il était ressenti comme ayant un pouvoir spécial pour contrevenir aux lois de la nature, et faire passer une route qui est un élément terre au dessus de l' élément air et de l'élément eau. Nanti de cette sorte d'auréole, le grand pontife passait pour un personnage exceptionnel et, au cours de la république puis de l'empire, le titre de pontife souverain était devenu une charge élective, une magistrature. Il avait, de préséance, la primauté sur les prêtres des diverses divinités. Il était chargé de faire le calendrier des fêtes et de proclamer le début de chaque mois.

Jules César s'est fait élire souverain pontife et tous les empereurs successifs ont pris soin de garder le titre sur leur carte de visite : P.M. pour Pontifex Maximus.

Mais, lorsque Constantin a transféré sa capitale à Byzance, en la surnommant Constantinople, il a laissé Rome sans autorité face aux barbares qui arrivaient ; le pape fut alors le seul à pouvoir négocier avec Attila et hérita du titre de Souverain Pontife.

On vient de frôler plusieurs mots dont les racines sont intéressantes. Le grand pontife était chargé de proclamer le nouveau mois qui débutait par les calendes, ce qui nous a laissé le « calendrier ». Le mot mois lui-même vient d'un vieux nom de la lune « men » comme l'anglais moon et les termes mensuel, bimestriel, ménopause etc...

Arrêtons-nous sur les noms des mois surtout les six derniers : Juillet, en l'honneur de Jules César divinisé et Août en l'honneur d'Auguste ; jaloux de son grand-père adoptif, ce dernier exigea qu'on ajoute un jour au mois d'Août pour qu'il y ait 31 jours comme en juillet ; Août est d'ailleurs de la même racine « augustus » que Aoste, Augsbourg ou Autun.

Mais ce trente et unième jour pour Août, Auguste l'a pris à Février qui était alors le dernier mois de l'année qui commençait le 1er Mars d’où le septième pour Septembre et 8, 9 et 10 pour Octobre, Novembre et Décembre, ce qui ne correspond plus à notre numérotation actuelle.

Et pourquoi le mot « bissextile » qu'on va utiliser dans un mois et demi ?

Je vous rappelle que c'est le pontife suprême qui proclame, chaque début de mois, les dates intermédiaires avant le début du mois suivant. Et il faut se remettre dans la mentalité romaine où l'on comptait les jours à rebours, comme nous on numérote les années de collège et de lycée : la série de six jours avant les calendes était une série à respecter . Alors, lorsque Jules César a fait calculer à ses astronomes comment caler l'année solaire sur les douze mois de l'année lunaire, les calculs ont montré que l'année solaire était de 365 jours un quart ; c'est à dire qu'il fallait ajouter un jour au dernier mois de l'année tous les quatre ans.

Mais on ne pouvait pas interrompre la suite des 6 jours avant les calendes de Mars et l'on a ainsi décidé d'ajouter ce jour en Février en redoublant le sixième, sextus avant les calendes, d’où « bis-sextile ». C'est encore un souverain pontife, mais cette fois évêque de Rome, qui va exercer son pouvoir sur le calendrier au 16è siècle ; en effet, les calculs toujours plus fins démontrant que l'année est de 365 jours un quart et quelques poussières et que ces quelques poussières accumulées sur 15 siècles représentent 10 jours, notre évêque décida de supprimer 10 jours en 1582 et le lendemain du 4 Octobre fut le 15 (décès de sainte Thérèse d'Avila).

La partie orientale de l’Église n'accepta pas parce que c'était le chef de l’Église d'Occident qui en avait décidé. D’où le décalage actuel entre les deux calendriers ; d’où la révolution d'Octobre en Novembre et la date de la fête de Pâques calculée différemment selon que l'on soit catholique ou orthodoxe .

Nous restent aussi les noms des jours, midi milieu du jour, Meije, sommet où se trouve le soleil à midi. Dans les parlers provinciaux, par exemple langue d'oc, catalan, franco-provencal, dialecte bugiste, la syllabe « dï » est placée devant le nom de la divinité planétaire à qui le jour est dédié. On dit dilun, dimar, dimercre etc...

Aux calendes, le grand pontife proclamait (acclamait) le nouveau mois. La racine «cal» ou «cla» se retrouve, inattendue, dans le mot Église, en latin et en grec ecclesiasterion.

C'est un mini théâtre local où sur les gradins se réunissait l'assemblée générale des citoyens d'une localité ; un ecclésiasterion a été dégagé à Paestum au sud de Pompéi près des temples grecs.

Le mot vient de ex sortir, comme extérieur et de clé appel, convocation. L'ecclesia est l'assemblée où on va délibérer sur les décisions à prendre. Le verbe ecclesiazo signifie soumettre à délibération. C'est le mot qu'ont choisi les premières générations chrétiennes pour désigner leur assemblée où il s'agit de partager le souci du bien commun.

Justement dans le mot comm: commune, communauté, communion, ce n'est pas la racine union qui est à l'origine, mais la racine munus : charge, comme dans rémunérer, municipal, municipalité. Il s'agit de porter ensemble la charge du bien public.

Et pendant qu'on est dans le domaine politique, prenons conscience de tous les termes politiques qui nous restent de la république romaine.

D'abord la res publica, la réalité, la chose de tous ; les mots directement réemployés dans le domaine politique actuel du genre: référendum, vote, scrutin, veto, plébiscite. Un mot pittoresque le candidat, le terme évoque l'idée de blancheur, mais pourquoi ? Faut-il pour se présenter à une charge civique être candide ou innocent? Non. C'est que celui qui cherche à être élu porte une toge sans galon, les diverses charges politiques étant signifiées par des galons de nombre et de largeur variées - c'était comme des codes barres - avec des bandes larges et des moins larges pour ceux qui étaient sénateurs, consuls, tribuns ou questeurs.

Vous constatez qu'avec le monde romain on est passé de l'espace au temps et du temps à la politique.

Quelques diverticules, comme disent les spéléologues, à notre exploration spatiale : les latins parlent du monde, les Grecs parlent du cosmos, nous depuis le Moyen-Age on parle de l'univers.

Attardons-nous pour savourer : les grecs sont sensibles à la beauté. Même pour dire bonjour ils vous disent Kalimera, beau jour. Les Latins sont sensibles à l'ordre, à l'organisation. A leurs yeux le monde tourne rond, il est net, c'est le monde opposé à l'immonde, ce qui n'est pas net. Et la philosophie occidentale du Moyen-Age est sensible à la cohérence, aux correspondances qui s'établissent dans l'univers. Les Grecs mettent en avant la merveille de la beauté, les Latins les merveilles de l'organisation, les Occidentaux les merveilles de l'unité.

De cette perspective relève l'acharnement des scientifiques actuels, au CERN par exemple, pour trouver le boson de Highs, la particule qui unifierait toutes les lois connues de la matière et de l'énergie.

On a longtemps cru que la terre était le centre de l'univers. Et le mot « centre » d'où sort-il ? Le grec kentron désigne l'aiguillon qui pique au vif l'arrière-train d'une bête de somme, puis la pointe d'un compas. De là le point minuscule qui est à égale distance d'un cercle ou d'une sphère. Mais on en a fait en français actuel des choses énormes : centre commercial, centre politique, nouveau centre droit ou gauche, centrale d'achats, Amérique centrale, on en arrive même à trouver des demi-centres!

J'ai encore plusieurs familles de mots à vous proposer.

On va laisser de côté ce qui est trop spécialisé, le vocabulaire de la marine, de la médecine, de la botanique ou autres sciences très gourmandes en termes de vocabulaire.

Je vous propose de regarder en détail les mots qui tournent autour des trois racines: for, éco, fa.

Le forum est le lieu central de la place publique entre les sept collines de Rome. A l’origine, c'était un marais asséché au temps des Étrusques par le grand égout qu'on appelle le grand cloaque. Le forum est devenu le siège de la vie commerciale puis religieuse puis politique, juridique et militaire de la capitale du monde romain. Il nous en reste le mot forum comme lieu de discussion politique Le mot for au sens de tribunal : dans mon for intérieur, ça ne veut pas dire dans ma forteresse mais dans ma jugeote, dans ma conscience. Par allusion à l'espace extérieur par rapport aux édifices construits le mot est devenu synonyme de dehors – en vieux français fors « tout est perdu fors l'honneur » dit François 1er après s'être fait pilé à Pavie. En parler bugiste on dit defoue pour dehors, d'où le proverbe patois: lo dithoue la semanna e defoue - le jeudi la semaine est dehors. Mais au sens dehors la syllabe for a donné plein de boutures : un forban c'est un hors la loi, le ban étant la loi seigneuriale, la forêt est au dehors de la ville, un forcené (avec une faute d'orthographe), est hors de sens, fourvoyer c'est emmener hors de la voie, égarer, fourbu : qui a bu en dehors des limites, plus que de raison, un faubourg, c'est un for-bourg, quartier extérieur de la ville. Au Forum central de Rome les édiles (conseillers municipaux) avaient installé des toilettes publiques. Comme elles étaient sur le Forum on les a appelées les foricae. On comprend donc à quoi font allusion les mots foireux ou pour citer Coluche : enfoirés.

Le ministère des affaires étrangères s'appelle en italien : les forestieri et en anglais : le foreign office. Une autre série de mots va nous retenir maintenant:

On part d'une racine grecque : le radical oico qui signifie maison, habitation, habitat, zone habitée. Orthographié oeco on trouve le mot dans œcuménisme qui désigne les efforts pour faire se rejoindre des structures, des opinions éparses sur toute la terre habitée. Simplifié en eco le mot sert à composer les mots économie, c'est la gestion d'une maison, d'une maisonnée. Plus récemment on trouve l'écologie qui est la réflexion sur la façon d'habiter la terre et de respecter ses ressources. La racine oico précédée de prépositions donne des mots dont l'origine est totalement oubliée. La préposition dia, à travers, annonce que l'habitat a été divisé par des frontières à travers le territoire. Les diocèses étaient bien avant l'Eglise des divisions administratives de l'Etat romain. Para signifie à côté, voisin, voisinage. Paraico devenu paroisse désigne un groupe de maisons voisines, un quartier avant d'être une paroisse. Le mot méta signifie au-delà comme dans métaphysique au-delà de la physique. Alors met-oico désigne un habitant d'au-delà des frontières: un métèque !

Voilà donc un radical qui nous sort de notre chez nous pour rencontrer un habitant d'ailleurs. Fa en grec pha comme pharynx est lié à la parole : le pharynx est l'organe qui parle et la syllabe fa se retrouve dans une belle série de mots latins et français! C'est clair pour fable ou fameux, faconde ou infâme, un peu plus brouillé pour des termes comme fatal, profane, fée ou fantassin, enfant ou fanatique. Quand les dieux s'expriment dans leurs oracles, leur parole est ressentie comme « fatale » c'est le destin le fatum qui a parlé. La fée en langue d'oc : fata ou fada, c'est un personnage chargé d'exécuter les décrets des dieux, d'où féerie ou farfadet : petit lutin. Mais le lieu où les divinités sont censées s'exprimer c'est le fanum, le temple. Dans le culte antique la statue du dieu ou de la déesse trône au milieu de son temple mais seuls les prêtres sont autorisés à pénétrer à proximité pour lui offrir les présents des fidèles ou l'encens de leur vénération. Les gens qu'on peut appeler fidèles puisqu'ils font confiance à la divinité de leur choix sont devant le temple : profanes étrangers au sacré.

Dans l'histoire de l'architecture, les chrétiens ont fait une révolution spaciale : pour leur culte ils n'ont pas copié le temple des religions païennes, comme cela s'est passé pour convertir les églises en mosquées -voir Ste Sophie à Istanbul- parce que pour eux, c'est la présence des croyants qui sanctifie le lieu, alors on a copié des marchés couverts où tout le monde avait accès et qu'on appelait les basiliques ce qui signifiait édifice bâti avec les subventions de l'Etat.

Et pourquoi enfant dans cette liste ?

Parce que l'enfant, infans, est celui qui n'a pas droit à la parole. C'est un peu différent actuellement mais quand j'étais petit, il y a longtemps, on entendait «les enfants à table ils écoutent tout et ils ne disent rien !». L'infant dans la même veine est le fils royal mineur à l'origine de l'infanterie qui va donner les fantassins, ce sont les cadets, les enfants de troupe.

Voilà comment à partir du pharynx on arrive sur les champs de bataille. ! Je vous propose quelques surprises hors cadre, comme de petites gourmandises en dessert.

L'affiche de cette conférence mentionnait : quoi de commun entre un muscle, un myosotis et une musaraigne ? on pourrait ajouter Mickey Mouse. Le radical mus en latin désigne le rat. La musaraigne est donc le rat à peine plus grand qu'une araignée. Myosotis c'est l'oreille (comme dans oto-rhino) de rat, d'après la forme des pétales de la fleur. Et muscle ? Les latins croyaient voir circuler sous leur peau comme un petit rat quand ils faisaient fonctionner leurs muscles.

En revenant un peu en arrière, on a rencontré le nom « barbare ». Pour un grec, le barbare était celui qui ne parlait pas grec, barbare voulait imiter son baragouin. Bien que baragouin soit issu des mots bretons : bara c'est le pain, gouin c'est le vin, ce serait les mots les plus courants dans la bouche des pèlerins bretons dans les auberges hors de leur province.

Et à propos de nourriture, quand j'étais adolescent et que je ne terminais pas le contenu de mon assiette, mes tantes me disaient : « Mange , qui ne vit ne vaut ! » J'ai mis longtemps à analyser ces cinq syllabes. Qui ne vit c'est à dire qui ne mange pas, le verbe vivre veut dire manger. Encore à présent : on a bien vécu. Et les mots qui sont dans ce sens, victuailles, les vivres, convive, viande et ravitailler. Quand au verbe valoir il a signifié très couramment : être en bonne santé. Les Latins se souhaitaient la santé en terminant leurs lettres par « vale ». Et nous on dit encore : valide, invalide, convalescent. « Qui ne vit ne vaut », il faut donc le sous-titrer en : « qui ne mange pas n'est pas en bonne santé ! »

Vous avez aussi sur l'invitation la devinette : que signifie « péril en la demeure »? Souvent on croit que ça signifie « la maison est en danger » or c'est autre chose : il y a danger à tergiverser, à attendre. Demeure est dans ce cas-là de la famille de moratoire, de retarder.

Une fausse piste dans l'étymologie c'est de croire qu'un infarctus, prononcé infractus transmet une idée de fracture, de quelque chose de cassé. Les artères et les veines étant bourrées de caillots sanguins, comme si elles en étaient farcies, c'est de là que vient ce mot médical.

Une curiosité parmi tant d'autres : le chiffre quatre donne naissance à beaucoup de mots, carnet, cahier, carillon, des mots plutôt sympathiques, mais le nombre voisin,le cinq, engendre des mots négatifs : une quinte de toux, le verbe esquinter. Allez savoir pourquoi !

Un nom très courant : le mot chapelle. De la chapelle Sixtine aux minuscules chapelles de hameau ou dans les bois, Poirin ou Ste Anne, il y a plus de deux cents localités en France qui s'appellent la chapelle quelque chose ou de quelque saint. D'où ça peut provenir ?

Rappelez-vous le geste de St Martin qui coupe sa cape d'officier de l'armée romaine pour en couvrir un pauvre homme. Très populaire, voir le nombre de localités qui s'appellent St Martin, il a été honoré très vite par de petits édifices votifs en souvenir de cette cape, ou chape, on les a appelés chapelle ; la cape de St Martin a donc donné naissance à des édifices mais aussi aux capes, capuches, capuchons, capucins.

La couleur de la tenue des capucins a fait désigner le cappuccino et le lièvre. Je ne veux pas vous fatiguer, j'espère avoir réveillé en vous la curiosité pour ces objets parfois très anciens mais toujours vivants que sont les mots.

Pour conclure, je veux vous citer un auteur que je fréquente un peu : « Il y a je ne sais combien d'espèces de mots dans le monde et aucun d'eux n'est sans signification. Or, si j'ignore la valeur du mot, je serai un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera pour moi un barbare. »

C'est signé : l'apôtre Paul. 1 Corinthiens 14-10 


Résumé du conférencier



Le conférencier

jean-claude-saint-genis Jean-claude SAINT-GENIS

ancien aumônier du lycée

prêtre de Magnieu



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