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.Journée thématique autour du western et de l'Amérique du 17 avr


Date de la conférence : 17/04/2025

Présentation de la conférence

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Résumé du conférencier

Le Western et l’Amérique : filmographie 1 

Ces films n’ont pas été choisis en fonction de leur valeur esthétique (même si ce sont, pour beaucoup, des classiques), mais pour la façon dont ils ont représenté, pendant plus d’un demi-siècle, un miroir de l’Amérique. 

2 Certains films sont mentionnés dans plusieurs rubriques; année de sortie et réalisateurs ne sont précisées qu’à leur première mention.

 A – La Western comme récit et document historique

 1 – La chronique des travaux et des jours

 - La construction du télégraphe : Les pionniers de la western union (F. Lang, 1948).

 - Le quotidien des convois de pionniers: La piste des géants (R. Walsh, 1930), des transhumances du bétail : La rivière rouge (J. Huston, 1948).

 - L’urbanisation, et l’instauration d’une vie communautaire. Fondation d’écoles : L’homme de l’Ouest (A. Mann, 1958), L’homme qui tua Liberty Valance, (J. Ford, 1962) ; célébration du 4 Juillet : Quatre étranges cavaliers (A. Dwann, 1954). 

- Importance de la presse : L’homme qui tua Liberty Valance, J. James le brigand bien aimé (H. King, 1939), Wichita, (J. Tourneur, 1956). 

- Scènes de bal, ou d’inaugurations : Wichita, La poursuite infernale (J. Ford, 1939), la charge de la 8ème brigade (R. Walsh, 1964). 

- Enterrements: Les quatre fils de Cathy Elder (H. Hathaway, 1965), L’homme des vallées perdues (G. Stevens, 1953)

 - Difficulté de faire venir dans l’Ouest des femmes : Convoi de femmes (W. Wellman, 1951). 

Ces chroniques sont souvent d’une grande rigueur documentaire : l’histoire de l’Ouest commence au moment où la photo, la presse illustrée existent déjà : J. Ford, dans La chevauchée fantastique (1939), dans La charge héroïque (1949), dans La prisonnière du désert (1956) s’inspire des peintres - ethnologues du XIXème siècle 


2 – Le Western comme épopée.

 - Paysages peu nombreux et répétitifs, plus symboliques que documentaires. John Ford a une prédilection pour Monument Valley, qui sert de décor à La chevauchée fantastique (1939), La poursuite infernale (1946), La charge héroïque (1949), Le convoi des braves (1950), Rio Grande (1950), La prisonnière du désert (1956). 

- Bandits et shérifs de légende : Jesse James (N. Ray, 1957) … - Absence de temporalité : les héros, comme Ulysse, ne vieillissent pas : La prisonnière du désert, (J. Ford, 1956).

 - Personnages qui prophétisent l’avenir de l’Amérique : La prisonnière du désert, La piste des géants.


 3 – Le Western comme mythologie : la Bible est partout présente. - Ancien Testament : 

- La traversée de l’Ouest par les colons est assimilée à l’Exode des Hébreux vers la Terre Promise : (J. Ford : Le convoi des braves, 1950). 

- A l’inverse, La Genèse inspire une vision négative de la conquête de l’Ouest : en pénétrant dans ce jardin d’Eden, les pionniers, en édifiant à la hâte des « boomtowns » y ont apporté la souillure et le péché : Wichita. 

- A l’opposé, le petit ranch rustique, est une Thébaïde: La Porte du Diable (A. Mann , 1953). - Nouveau testament : 

- Peines et souffrances endurées au cours de la conquête de l’Ouest, permettent la rédemption des pécheurs : Le convoi des braves (Ford, 1950) ; Les affameurs (J. Tourneur, 1952).


 4 - Après la 2ème guerre mondiale, apparaît le western tragédie. Conflits entre les valeurs individuelles et les valeurs collectives : - « Barons du bétail » contre fermiers ou petits éleveurs: l’homme de la plaine (A. Mann, 1955), L’homme des vallées perdues (G. Stevens, 1953), La lance brisée (E. Dmytryk 1954), Libre comme le vent (R. Parrish, 1958), La porte du paradis (M. Chimino, 1980) … - « Loi du sang » contre loi publique : Le dernier train de Gun Hill (J. Sturges 1956).

 - Féodaux archaïques gardiens de leur « open range »: L’homme de la plaine (H. Mann, 1955); L’hommes des vallées perdues. - Les 1ers balbutiement de la Cité américaine, le « Posse »: - soit une troupe plus efficace que la Loi : La prisonnière du désert ; - soit une foule dangereuse, livrée à elle-même avec la caution de la loi : L’étrange incident, (W. Wellman, 1943). 

- La guerre de Sécession, plus représentée dans son après que dans son pendant :

 - Les plaies se cicatrisent grâce à la construction de la nation : Libre comme le vent. 

- Contre les Indiens: Major Dundee (S. Peckinpah, 1965). 

- Contre les bandits: Le relais de l’or maudit (R. Huggins 1952). 5 le western miroir de l’Amérique moderne A

 - On passe des modèles figés (mythe, épopée, tragédie) au récit moderne (roman):

 - Le western entre dans le monde angoissant de la temporalité: Le train sifflera trois fois (F. Zinnemann, 1952), 3 h 10 pour Yuma (D. Daves, 1953), Le dernier train de Gun Hill (J. Struges, 1959), Le dernier des Géants (D. Siegel, 1976). 

- La psychologie des personnages devient plus complexe: Le gaucher (A. Penn, 1958), Bravados (H. King, 1958). B 

- Jusqu’aux années 50, sentiment que la prospérité intérieure et la puissance extérieure sont en croissance exponentielle.

 - Westerns « new deal » : Jesse James (H. King, 1939); Les pionniers de la Western Union. 

- Westerns « doctrine Truman » magnifiant l’interventionnisme extérieur au nom du Bien et de la Liberté : Les 7 Mercenaires (J. Sturges, 1960). - Westerns glorifiant la cavalerie: une armée de croisés de la liberté, de la paix, de l’ordre. J. Ford : Le massacre de Fort Apache (1948), La charge héroïque (1949), Rio Grande, (1950). C

- A partir de la guerre froide, Une Amérique qui progressivement doute d’elle-même.

 - Traumatisme du Maccartisme : 4 étranges cavaliers, Le train sifflera 3 fois. - Guerres de Corée et du Vietnam : Soldier blue (R. Nelson, 1970), Joe Kidd (J. Sturges, 1972). - Reflet de la lutte pour les droits civiques : La Flèche brisée (D. Daves, 1950), La porte du Diable, Sergent noir (J. Ford 1960), Django Unchained (Q. Tarantino, 2012). D 

- Le refus du rêve américain par la jeunesse. 

- Le bandit « blouson noir » des années 50 : Le gaucher (A. Penn, 1958). 

­- le monde hippy : Butch Cassidy et le Kid, (G. Roy Hill, 1970). 

- Idéalisation de “l’indian way of life” (remonte en fait aux années 30) : La piste des géants, Le fort de la dernière chance (G. Marshall 1957), La flèche brisée (1950), Au-delà du Missouri (W. Wellman, 1951), La rivière de nos amours (A. de Toth, 1956). 

- Le western écologiste : Jeremiah Johnson ( S. Pollack, 1972), Danse avec les loups (K. Costner, 1990).


Le conférencier

robert-wainer Robert WAINER

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