.Journée thématique autour du western et de l'Amérique du 17 avr
Date de la conférence : 17/04/2025
Présentation de la conférence
. Journée Western jeudi 17 avril au Lycée du Bugey
Monsieur Wainer a commencé sa présentation par une carte qui délimitait l’Ouest.
À l’ouest du Missouri. 1 - Les films, les Westerns, ce sont des histoires qui se situent dans cette partie des États-Unis, entre des Blancs, des Noirs et des Indiens.
C’est la chronique du quotidien avec l’héroïsation des petites gens et l’exagération du « superman ».
Il y aura par la suite un western crépusculaire, mélancolique, et nous serons dans le roman avec un héros vieilli, c’est la fin de la belle époque avec la crise de 29.
« Go West, young man … » l’origine de cette expression est attribuée à Horace Greeley, en 1865, rédacteur en chef de journal, « va vers l’Ouest, jeune homme, et grandis avec le pays. »
The big trail, La piste des géants,1930, réalisé par Raoul Walsh avec John Wayne qui en devient célèbre.
C’est le début du western dans le cinéma parlant. Un conducteur de caravane d’immigrants qui vont du Missouri à l’Oregon, est soupçonné de meurtre et Breck, le héros, se fait engager comme guide pour pouvoir démasquer le responsable. Impressionnant, des femmes et des hommes exténués, des chariots tirés par des bœufs qui doivent passer coute que coute…Et l’équipe du tournage, pour plus d’authenticité s’astreint à suivre pendant un an le même parcours qu’avaient suivi les immigrants. Le Texas a perdu la guerre de Sécession (de 1861 à 1865) et les éleveurs cherchent eux aussi à faire fortune à l’Ouest. Ils tentent de rejoindre la voie ferrée qui passe au nord où le premier express date de 1860 et le télégraphe de 1861. Le Nord est en avance sur le Sud et possède les 3/5èmes des voies ferrées.
Voir le film The red river, La rivière rouge, 1948, de Howard Hughes, avec John Wayne devenu incontournable et Montgomery Clift dont c’est le premier rôle. Film tourné en noir et blanc, évolution de la relation entre 2 hommes, père et fils adoptif, amour filial, Œdipe, la vie de véritables cow-boys avec un troupeau de 10.000 têtes de bétail. C’est « le troupeau de remonte », des chevaux pour remplacer ceux qui meurent sur 1500 km jusqu’au Missouri. Le quotidien des vachers, les tensions, Les catastrophes possibles, le manque de femmes, images incroyables des troupeaux traversant La rivière, transbordement du bétail du Texas au Kansas
. Le film de Allan Dwan sorti en 1954, "Quatre étranges cavaliers", est une variante du "train sifflera trois fois" tourné quelques années plus tôt. Là aussi, un homme se trouve abandonné par la ville qui l'encensait jusqu'alors pour faire face aux "quatre étranges cavaliers" venus l'arrêter pour meurtre et vol. Et ce sera seulement 2 femmes, sa fiancée, fille de riches propriétaires aidée par son ancienne maîtresse, entraineuse dans un saloon, qui lui conservent leur confiance et qui seront ses seuls soutiens.
Mais le point important du film est sa portée politique par ses allusions au Maccarthysme. Le faux-marshal fédéral, qui s'appelle comme par hasard McCarthy, s'attache à ruiner la réputation de Dan Ballard aux yeux de la ville.
Comme un symbole, l'action du film a lieu un 4 juillet, date de la fête de l'indépendance des USA. Comme un symbole aussi, la balle salvatrice va frapper par ricochet sur la cloche de l'église qu'on pourrait considérer comme une « Liberty Bell ».
Unité de temps, l'action ne dépasse pas deux heures et il y a unité de lieu. La scène de l'arrivée des 4 cavaliers dans la ville qui s'apprête à fêter la fête nationale et un mariage est remarquable.
Et les brigands font recette.
Le brigand bien-aimé, de Henry King en 1939.
Il s’agit de l’histoire de Jesse James un authentique bandit, pilleur de banques, de diligences et de trains. En vérité c’est un sudiste qui continue à s’attaquer au Nord avec son frère et les 3 frères Younger. Le gang James-Younger est une des plus célèbres bandes de hors la loi ayant sévi dans le Missouri pendant plus de 15 ans. Une âpre lutte vient de commencer entre les propriétaires ferroviaires et les ranchers qui voient d'un très mauvais œil le passage du « cheval de fer » sur leurs terres fertiles. Après avoir tué le représentant de la Compagnie des Chemins de Fer venu exproprier sa famille, Jesse James s'enfuit dans les collines et monte une bande qui rançonne et attaque les trains de voyageurs. Ce film est un des premiers chefs-d’œuvre hollywoodiens tournés en technicolor et le premier western parlant qui auréole le mythe de Jesse Woodson James (1847-1882). « Les thèmes principaux de l'hagiographie cinématographique de Jesse James se trouvent réunis en ces lignes : bonté, générosité, charité, courage sans limite, dévouement aux malheureux. Son activité ? “Il tua plus d'un homme”, c'est sûr, mais aussi “il dévalisa le train de Glendale” entre autres. Cette dernière action plusieurs fois répétée de son vivant retrouva un écho fidèle en chaque film. […] De près ou de loin, considéré comme élément d'un groupe ou en tant que personnage prestigieux aux yeux de la postérité, les frères James se sortent indemnes de tous les scénarios ».
Nicolas Ray tournera Jesse James, le Bandit bien aimé en 1957.
2 - Et puis nous arrivons à un portrait crépusculaire des États-Unis,
avec le film incontournable de John Ford, L’homme qui tua Liberty Valance de 1962. Crépuscule, une bonne moitié du film se déroule de nuit. « Les colts sont remplacés par des livres de droit, les diligences par le chemin de fer, et les shérifs par des hommes de loi. Naissance d’un pays mais la mort d’une certaine idée de l’Ouest, du western et de son cinéma. » « John Ford nous invite à une certaine vision mélancolique et amère de l’histoire à travers le personnage de Stoddard qui n’a pas tué Liberty Valance, mais qui en recevra tous les bénéfices (carrière politique de premier plan et une vie familiale bien remplie). Tandis que Doniphon, celui qui tua réellement Liberty Valance, mourra ignoré de tous en « poor lonesome cowboy », ignoré « par la grande Histoire »[20] mais qui en plus de ça ne pourra jamais déclarer son amour à la femme qu'il a toujours aimée, qui est la femme de Stoddard. John Ford veut donc montrer que les héros ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Même Stoddard prend conscience que toute sa vie est construite sur un mensonge et une légende s'est construite autour de sa carrière due à une certaine ironie de l’existence Toujours selon Xavier Jamet, nous sommes loin d’un western lambda ou ordinaire, de par le scénario d'une richesse remarquable, qui constitue une excellente métaphore sur l’illusion et s’autorise une réflexion sur l’Histoire des États-Unis approfondie et d’une rare intensité. Mais le film est aussi « une variation sur le melting pot »[20], mis en avant notamment par « une scène d’éducation civique simple et émouvante regroupant des restaurateurs suédois, cinq ou six enfants mexicains et un métayer noir autour de la Constitution américaine »[20].
Nous avons profité de très belles images de Monument Valley, à l’est de la Califormie où John Ford tourna beaucoup de films, (mais il n’y a rien sinon des rochers !) LA POURSUITE INFERNALE, LA CHARGE HÉROÏQUE, RIO GRANDE, LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT.
Décor utilisé aussi pour La Conquête de l’Ouest, Les Raisins de la colère, Easy rider ou Forrest Gump.
Monsieur Wainer nous a présenté un très gros travail sur le merveilleux du western, la mythologie, avec des citations de l’Ancien et du Nouveau Testament… Le bon samaritain, la brebis égarée. La ruée vers l’Ouest comparée à l’exode des Hébreux en direction d’Israël- la Terre du lait et du miel : c’est LE CONVOI DES BRAVES de John Ford
« Dans les années 1870, deux jeunes maquignons acceptent de conduire un convoi de Mormons vers la vallée de San Juan dans l’Utah. C’est vers cette « Terre promise » qu’ils souhaitent se rendre avec leurs biens et leurs aspirations afin d’y fonder une nouvelle colonie. Au cours de leur odyssée, ils vont devoir affronter maintes péripéties, accueillir au sein de leur austère communauté une maigre troupe de pathétiques saltimbanques et affronter de cruels hors la loi. On retrouve l'univers de Ford, entre tendresse, humour, courage individuel et collectif et grands espaces. » Les souffrances, les privations dans la douleur sont comparables à la punition d’Adam et Ève chassés du Paradis… gagner son pain à la sueur de son front.
Et puis la rédemption du « Bon Larron » avec LES AFFAMEURS de Anthony Mann.
Il est question d’un convoi en prise à une mutinerie - on pense aux « Révoltés du Bounty ». Avidité, monstres d’égoïsme, comparses implacables ! Thème de la vengeance légitimée. L’ancien bandit ressortira lavé des soupçons que son passé d’aventurier faisait planer sur lui. Il poursuivra sa mission, assumant son passé.
La ruée vers l’Ouest, vers la fortune, est la cause des Boomtowns, ces villes champignons qui surgissent parfois au milieu du désert, à proximité d’un gisement d’or, d’argent ou de pétrole. Proximité économique mais rupture sociale pour les vagues d’émigrants. On se défoule, comparaison avec la Bible, Sodome et Gomorrhe
, le film de Jacques tourneur de 1956 WICHITA , traduit en français par Un jeu risqué.
« En à peine 80 minutes, le film, avec une sobriété exemplaire, une rigueur, une douceur et une intelligence de tous les instants, nous fait avant tout nous questionner sur le fameux Law and Order. Comment doit-on faire appliquer la loi pour faire retrouver l’ordre ? Jusqu’à quel point doit-on se montrer intransigeant ? Doit-on accorder des passe-droits, octroyer des privilèges à certaines personnes ? Comment concilier la liberté accordée aux cow-boys avec la sécurité des habitants ? Est-ce seulement possible ? Comment concilier l’expansion d’une ville avec sa tranquillité ? Un journal doit-il façonner l’opinion et chercher à avoir une certaine influence ? Voici les thématiques principales du film, d’ordre plutôt politique et social »
et quand les mines sont vides, la ville devient fantôme.
3 – Sortie de la Crise de 29, c’est le NEW DEAL.
Le western suit l’actualité intérieure et extérieure du pays.
« Faîtes de votre mieux, l’Histoire fera le reste. »
citation du président Truman.
Voir sa doctrine à travers The magnificent seven, LES 7 MERCENAIRES film de John Sturges en 1960 …
inspiré des 7 Samouraïs de Kurosawa en 1954.
Sept hommes sont partis à la défense de paysans mexicains engagés dans une bataille sans merci contre des bandits qui les spolient depuis trop longtemps. Bien que motivés par l’argent, ces 7 mercenaires américains vont peu à peu prendre conscience de la noblesse de leur mission. Parallèle entre le village menacé et les pays faibles eux aussi menacés par le communisme. Cette doctrine énoncée en 1947 repose sur l’idée que les USA doivent intervenir pour empêcher la propagation du communisme. Elle marque la politique de containment (endiguement) pour aider les Pays menacés : intervention en Corée qui se révèlera être un semi-échec. C’est alors le Maccarthysme, la « chasse aux sorcières » de 1950 à 1954, les Républicains accusent tous les intellectuels de communisme et s’opposent à Hollywood qui est de gauche. Établissement de La Black list qui effraie et précipite des réalisateurs vers l’exil, Chapin, Lausey, Jules Dassin, Bertold Brecht.
4 - Suite à la guerre au Vietnam, les Américains sont alors des envahisseurs dans les films.
C’est la lutte pour les droits civiques.
En 1924 les Indiens deviennent citoyens
« LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS se déroule approximativement en temps réel, comme l'illustrent les plans récurrents de l'horloge dans le bureau du shérif. L'action du film, qui dure 85 minutes, débute en effet à 10 h 30 et se termine peu après midi.
À dix heures trente du matin, le shérif d'Hadleyville, Will Kane, vient d'épouser la jeune quaker Amy Fowler. Tous deux projettent d'ouvrir un magasin dans une bourgade voisine et Will Kane s'apprête à rendre son étoile de shérif. Mais il apprend le retour imminent de Frank Miller, qu’il a jadis arrêté et qui a par la suite été condamné à mort. Finalement libéré au bout de cinq ans, Miller est en route pour Hadleyville dans l'intention de régler son compte au shérif. Il doit arriver par le train de midi à la gare, où trois de ses complices l’attendent.
Malgré les supplications de sa femme, Kane décide de rester à son poste et tente de recruter des hommes parmi les habitants de la ville. Mais, l'un après l'autre, tous lui font défaut, par lâcheté, intérêt ou amitié pour le bandit. C’est donc seul qu’il va devoir faire face à quatre hommes, jusqu'à ce que son épouse comprenne, grâce à l'intervention de l'ancienne maîtresse de son mari, que sa place est auprès de lui.
À l'arrivée du train, les rues de la ville désertées se transforment en champ de bataille. Le combat se termine par la victoire du shérif, secondé par sa femme qui, malgré ses convictions religieuses, tue un des quatre hommes. Le shérif jette alors son étoile dans la rue par mépris pour la lâcheté des habitants, puis, sans se retourner, Will et Amy Kane quittent Hadleyville. »
Le réalisateur Fred Zinnemann blacklisté partira en Suisse.
Il a ensuite été question dans les années 50 des « Blousons noirs, Rebel without a cause », ils ont des raisons
psychologiques de semer le désordre (on pense à James Dean)
LA BEAT GENERATION, la vie est belle, on fait ce que l’on veut :
« On the road » film tiré du roman de voyage de Kerouac, mode de vie alternatif, vagabondage en marge des normes établies.
Les HIPPIES années 1960, dress code indien.
Pêle mêle,
Il avait été question plus haut de Tocqueville qui s’est rendu aux USA en 1831 et qui a publié « De la démocratie en Amérique » en 1835. Il a été admiratif en découvrant que les femmes du Wyoming avaient le droit de vote dès 1869 et l’année suivante dans l’Utah. Cela s’explique par le fait qu’il fallait une école dans chaque nouveau village, avec une institutrice, et qu’en donnant cette émancipation aux femmes cela pourrait les encourager à partir vers l’ouest.
… des musiques de films, la country, souvent Richard Hageman pour J.Ford, puis pour les westerns spaghetti, Ennio Morricone, Bernstein.
Et sur notre lancée nous avons pensé à la Sarabande d’Haendel dans Barry Lyndon.
En conclusion, dès le début, les westerns étaient pro-indiens …
et la Gauche procommuniste détestait les westerns.
Résumé du conférencier
Le Western et l’Amérique : filmographie 1
Ces films n’ont pas été choisis en fonction de leur valeur esthétique (même si ce sont, pour beaucoup, des classiques), mais pour la façon dont ils ont représenté, pendant plus d’un demi-siècle, un miroir de l’Amérique.
2 Certains films sont mentionnés dans plusieurs rubriques; année de sortie et réalisateurs ne sont précisées qu’à leur première mention.
A – La Western comme récit et document historique
1 – La chronique des travaux et des jours
- La construction du télégraphe : Les pionniers de la western union (F. Lang, 1948).
- Le quotidien des convois de pionniers: La piste des géants (R. Walsh, 1930), des transhumances du bétail : La rivière rouge (J. Huston, 1948).
- L’urbanisation, et l’instauration d’une vie communautaire. Fondation d’écoles : L’homme de l’Ouest (A. Mann, 1958), L’homme qui tua Liberty Valance, (J. Ford, 1962) ; célébration du 4 Juillet : Quatre étranges cavaliers (A. Dwann, 1954).
- Importance de la presse : L’homme qui tua Liberty Valance, J. James le brigand bien aimé (H. King, 1939), Wichita, (J. Tourneur, 1956).
- Scènes de bal, ou d’inaugurations : Wichita, La poursuite infernale (J. Ford, 1939), la charge de la 8ème brigade (R. Walsh, 1964).
- Enterrements: Les quatre fils de Cathy Elder (H. Hathaway, 1965), L’homme des vallées perdues (G. Stevens, 1953)
- Difficulté de faire venir dans l’Ouest des femmes : Convoi de femmes (W. Wellman, 1951).
Ces chroniques sont souvent d’une grande rigueur documentaire : l’histoire de l’Ouest commence au moment où la photo, la presse illustrée existent déjà : J. Ford, dans La chevauchée fantastique (1939), dans La charge héroïque (1949), dans La prisonnière du désert (1956) s’inspire des peintres - ethnologues du XIXème siècle
2 – Le Western comme épopée.
- Paysages peu nombreux et répétitifs, plus symboliques que documentaires. John Ford a une prédilection pour Monument Valley, qui sert de décor à La chevauchée fantastique (1939), La poursuite infernale (1946), La charge héroïque (1949), Le convoi des braves (1950), Rio Grande (1950), La prisonnière du désert (1956).
- Bandits et shérifs de légende : Jesse James (N. Ray, 1957) … - Absence de temporalité : les héros, comme Ulysse, ne vieillissent pas : La prisonnière du désert, (J. Ford, 1956).
- Personnages qui prophétisent l’avenir de l’Amérique : La prisonnière du désert, La piste des géants.
3 – Le Western comme mythologie : la Bible est partout présente. - Ancien Testament :
- La traversée de l’Ouest par les colons est assimilée à l’Exode des Hébreux vers la Terre Promise : (J. Ford : Le convoi des braves, 1950).
- A l’inverse, La Genèse inspire une vision négative de la conquête de l’Ouest : en pénétrant dans ce jardin d’Eden, les pionniers, en édifiant à la hâte des « boomtowns » y ont apporté la souillure et le péché : Wichita.
- A l’opposé, le petit ranch rustique, est une Thébaïde: La Porte du Diable (A. Mann , 1953). - Nouveau testament :
- Peines et souffrances endurées au cours de la conquête de l’Ouest, permettent la rédemption des pécheurs : Le convoi des braves (Ford, 1950) ; Les affameurs (J. Tourneur, 1952).
4 - Après la 2ème guerre mondiale, apparaît le western tragédie. Conflits entre les valeurs individuelles et les valeurs collectives : - « Barons du bétail » contre fermiers ou petits éleveurs: l’homme de la plaine (A. Mann, 1955), L’homme des vallées perdues (G. Stevens, 1953), La lance brisée (E. Dmytryk 1954), Libre comme le vent (R. Parrish, 1958), La porte du paradis (M. Chimino, 1980) … - « Loi du sang » contre loi publique : Le dernier train de Gun Hill (J. Sturges 1956).
- Féodaux archaïques gardiens de leur « open range »: L’homme de la plaine (H. Mann, 1955); L’hommes des vallées perdues. - Les 1ers balbutiement de la Cité américaine, le « Posse »: - soit une troupe plus efficace que la Loi : La prisonnière du désert ; - soit une foule dangereuse, livrée à elle-même avec la caution de la loi : L’étrange incident, (W. Wellman, 1943).
- La guerre de Sécession, plus représentée dans son après que dans son pendant :
- Les plaies se cicatrisent grâce à la construction de la nation : Libre comme le vent.
- Contre les Indiens: Major Dundee (S. Peckinpah, 1965).
- Contre les bandits: Le relais de l’or maudit (R. Huggins 1952). 5 le western miroir de l’Amérique moderne A
- On passe des modèles figés (mythe, épopée, tragédie) au récit moderne (roman):
- Le western entre dans le monde angoissant de la temporalité: Le train sifflera trois fois (F. Zinnemann, 1952), 3 h 10 pour Yuma (D. Daves, 1953), Le dernier train de Gun Hill (J. Struges, 1959), Le dernier des Géants (D. Siegel, 1976).
- La psychologie des personnages devient plus complexe: Le gaucher (A. Penn, 1958), Bravados (H. King, 1958). B
- Jusqu’aux années 50, sentiment que la prospérité intérieure et la puissance extérieure sont en croissance exponentielle.
- Westerns « new deal » : Jesse James (H. King, 1939); Les pionniers de la Western Union.
- Westerns « doctrine Truman » magnifiant l’interventionnisme extérieur au nom du Bien et de la Liberté : Les 7 Mercenaires (J. Sturges, 1960). - Westerns glorifiant la cavalerie: une armée de croisés de la liberté, de la paix, de l’ordre. J. Ford : Le massacre de Fort Apache (1948), La charge héroïque (1949), Rio Grande, (1950). C
- A partir de la guerre froide, Une Amérique qui progressivement doute d’elle-même.
- Traumatisme du Maccartisme : 4 étranges cavaliers, Le train sifflera 3 fois. - Guerres de Corée et du Vietnam : Soldier blue (R. Nelson, 1970), Joe Kidd (J. Sturges, 1972). - Reflet de la lutte pour les droits civiques : La Flèche brisée (D. Daves, 1950), La porte du Diable, Sergent noir (J. Ford 1960), Django Unchained (Q. Tarantino, 2012). D
- Le refus du rêve américain par la jeunesse.
- Le bandit « blouson noir » des années 50 : Le gaucher (A. Penn, 1958).
- le monde hippy : Butch Cassidy et le Kid, (G. Roy Hill, 1970).
- Idéalisation de “l’indian way of life” (remonte en fait aux années 30) : La piste des géants, Le fort de la dernière chance (G. Marshall 1957), La flèche brisée (1950), Au-delà du Missouri (W. Wellman, 1951), La rivière de nos amours (A. de Toth, 1956).
- Le western écologiste : Jeremiah Johnson ( S. Pollack, 1972), Danse avec les loups (K. Costner, 1990).